L’import-export français ralentit

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L’import-export français ralentit

La balance commerciale de la France reste déficitaire en 2012, à un niveau toutefois en deçà du record enregistré une année auparavant. Cette situation n’inquiète pas outre mesure les opérateurs et recruteurs du domaine de l’import/export.

Comment interpréter la hausse de la balance commerciale en 2012 ?

Observateurs et analystes s’attendaient à un déficit record du secteur de l’import et de l’export en 2012. Les chiffres dévoilés par le ministère du Commerce en début d’année leur ont donné tort. Après un exercice 2011 des plus maussades, la France récupère du terrain sur le commerce extérieur en 2012. Elle réduit de 8 milliards d’euros le déficit de sa balance commerciale, une différence qui s’élève à 67,4 milliards d’euros au 31 décembre, contre 74,2 milliards d’euros douze mois auparavant. En temps normal, cette évolution serait interprétée comme une nette amélioration de la compétitivité et du rendement des exportateurs français. Mais la réalité est tout autre.

Selon la ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq, le rétrécissement du déficit commercial est le fruit de deux facteurs : l’effritement des volumes échangés à l’international et du ralentissement des importations en France. Dans une économie mondiale sous pression, les transactions ont reculé de 5 % en 2012, une contraction due en partie à la baisse de production à l’échelle mondiale. L’effritement du pouvoir d’achat des ménages et des entreprises pénalise pour sa part le volume d’importations du pays.

Aux analystes de dresser le constat suivant : la réduction du déficit commercial ne constitue pas un signe évident d’une relance de l’économie française. Ce semblant d’éclaircie, due en grande partie à l’explosion des ventes dans l’aéronautique et l’agroalimentaire, masque la mauvaise forme d’autres domaines destinés au grand public, comme l’automobile et autres biens de consommation.

Les opérateurs relativement inquiets pour 2013

L’année 2013 s’annonce comme une période charnière pour l’économie française et européenne en général. Même si quelques signes d’amélioration sont attendus d’ici la fin de l’année, les observateurs ne semblent pas convaincus de l’éventualité d’un rebond significatif. Aucune amélioration notable n’est ainsi prévue pour le secteur de l’import/export. Sceptiques, les opérateurs français du commerce extérieur ne lâchent pas pour autant tout espoir.

Autant la situation en Europe paraît difficile à résoudre et plus qu’incertaine, autant les marchés émergents tels la Chine, l’Inde et le Brésil promettent d’excellentes opportunités d’affaires à court et moyen terme. La plupart des acteurs misent par ailleurs sur ces nouveaux territoires, tout comme le Gouvernement qui insiste sur ses mesures de soutien public à l’export.

La relance du commerce extérieur français serait la bienvenue pour les employeurs et les diplômés à la recherche de poste dans cette filière. Faute de visibilité, les recruteurs de l’import/export hésitent effectivement à embaucher. Les offres d’emploi emploi dans l’import/export se font rares, souligne en 2012 le site qapa.fr, qui affirme par la même occasion que l’import/export est la deuxième filière la plus durement touchée par le chômage.

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